L’Illusionniste

Un film de Jos Stelling

De Illusionist - Hollande - 1983 - Film en couleur de 90 minutes. VO hollandaise, sous-titres français.

Sortie en salles : 18 mars 1998

L’Illusionniste s’apparente à un rêve. Le film nous parle des illusions, de l’imaginaire, de la vision naïve et touchante d’un grand enfant qui ne peut comprendre ce qu’est le monde, quand on est une grande personne.

Vivant dans un vieux moulin hollandais, ou errant dans le plat pays à la poursuite d’un couple de magiciens, le personnage principal du film nous entraîne dans des situations aussi insolites que drôles dont le fantastique fait songer à Fellini et l’humour de Tati.

L'Illusionniste

Biographie

Jos Stelling s’est crée au cours des années une forte réputation tout en donnant à sa carrière un tour particulier.

Né à Utrecht en 1945, il est un cinéaste autodidacte.Après avoir tourné deux documentaires et septs films de 100 minutes en huit et seize millimètres, il met huit ans à réaliser son premier film, ‘Marieken van Nieumeghen’, adaptation d’un miracle de la littérature hollandaise médiévale. Jos Stelling réunit un groupe d’amis les week-ends pour tourner ce qu’il appelle un documentaire du Moyen-Age. Il rassemble les invalides et les personnes âgées, leur retire leurs prothèses et leurs fausses dents, les habille de haillons et organise une beuverie dans une grange délabrée, boueuse, et au milieu de porcs égarés. Il s’agit de l’histoire d’une jeune femme qui a vécu avec le diable pendant sept ans et qui est secourue par la Vierge Marie. ‘Marieken van Nieumeghen’ a été montré en sélection officielle à Cannes en 1975, exploit qui reste inégalé à ce jour pour un film hollandais.

Son film suivant, ‘Elckerlyc’ (‘Tous les hommes’), s’inspire aussi d’une pièce médiévale du même nom. Tourné sur plus de trois semaines dans un château du 13e siècle près de Gand, c’est un film plus modeste dans sa conception et sa réalisation. Son projet suivant, ‘Rembrandt Fecit 1669’, remporte des prix à Asolo et Cork, mais il reconnaît alors qu’il doit apprendre à diriger ses acteurs et avec ‘De Pretenders’, il surprend la critique comme son public.

‘De Pretenders’, petit fait plus ou moins autobiographique se penche sur le week-end de l’été 1962 quand Marilyn Monroe se suicida. Dans le snack d’un quartier populaire en Hollande, un groupe de jeunes est occupé à faire des plans pour le futur, que peu d’entre eux réaliseront. ‘J’ai choisi cet événement car il marque pour moi la fin des ‘attitudes’ des années 50 et le vrai début de l’esprit des années 60.’ Ce film fait définitivement de Jos Stelling un cinéaste et fut particulièrement bien reçu dans les festivals internationaux.

Avec ‘L’Illusionniste’, son film suivant, c’est le succès tant national qu’international. Il fait ce film en collaboration avec Freek de Jonge, comédien et artiste de café-théâtre le plus populaire de Hollande. Il reçoit en 1984 Le Veau d’Or, pour la meilleure fiction hollandaise et reçoit, entre autres, des prix aux Festivals d’Orléans et de Sao Paulo. Adaptation libre du thème de Caïn et Abel, ‘L’Illusionniste’ est situé dans un paysage hollandais archétypal et mythique: des étendues de pâturages et d’eau.

C’est dans un poste de surveillance isolé que se passe ‘L’Aiguilleur’. La vie paisible d’un aiguilleur dévoué se trouve dérangée alors qu’une femme descend d’un train par erreur. Cette comédie poétique sur le désir refoulé et une passion déferlante est à nouveau un succès international, récompensée par le prix du Jury des Journées du Cinéma Hollandais, le prix du public à Sao Paulo et Fantasporo.

Il tourne ensuite ‘Le Hollandais volant’ sélectionné en compétition pour le Festival de Venise en 1995 et un court-métrage pour le programme ‘Contes Erotiques’ de la chaîne de télévision allemande WDR qui a remporté le Veau d’Or à Utrecht, un Griffon d’or à Saint-Petersbourg et la Rose d’or de la presse à Montreux.
Actuellement, Jos Stelling prépare un nouveau film:’ No Planes (no trains)’.

En dehors d’être l’un des réalisateurs hollandais les plus originaux, Jos Stelling a fait énormément pour la vie culturelle hollandaise à travers l’enthousiasme qu’il a mis à créer et organiser ‘Les Journées du Cinéma Hollandais’. Ce Festival a lieu tous les ans sous son patronage à Utrecht, en septembre.

Il est également le propriétaire d’un cinéma ‘Art et Essai’ de deux salles, sous ses bureaux, au cœur d’Utrecht.

Récompenses

  • Prix du public, Festival de Sao Paulo
  • Veau d’Or du meilleur film, Festival du film hollandais
  • Prix de la critique, Festival du film hollandais