Singapore Sling

Un film de Nikos Nikolaidis

Grèce - n&b- 1990 - 114 min. VO anglaise et grecque

Sortie en salles : 8 septembre 1999

DVD du film -

19,00 

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Noir&blanc, 1990, 114 minutes, VO anglaise et grecque, sous-titres français bonus: bande-annonce originale.

Un homme tombe entre les mains de deux femmes démoniaques qui vont se livrer sur lui à des jeux cruels du plaisir.

Interdit en salles aux moins de 16 ans

Singapore Sling

À propos du film

Il se faisait appeler Singapore Sling. Et c’était vraiment le genre de type à se retrouver dans des histoires qui ne mènent nulle part, poursuivant contre vents et marées des causes perdues. La sienne s’appelait Laura. Cela faisait déjà de nombreuses années qu’il ne l’avait vue. Il avait le pressentiment qu’elle était morte depuis longtemps et qu’il était amoureux d’un cadavre. Mais il n’arrivait pas à se résoudre à abandonner ses recherches.

C’est par une nuit de tempête que, blessé et sachant qu’il n’a plus rien à perdre, il parvient au seuil d’une maison dont il est sûr qu’elle est celle où vit désormais Laura.

Au plus profond de la nuit deux femmes sont là, à demi-nues, qui s’efforcent d’enterrer le corps d’un homme. L’épaule trouée par une balle, Singapore Sling ne peut rien faire. Plongé dans l’obscurité et la brume des souvenirs, il attend le jour pour pénétrer dans la maison. Il espère y retrouver enfin sa Laura, revivre son histoire d’amour et perdre le nord à nouveau.

Tel une mouche qui se prend dans la toile de l’araignée, Singapore Sling va tomber entre les mains de ces deux femmes démoniaques qui vont se livrer sur lui à des jeux cruels du plaisir. Ligoté, violé et torturé, son sort sera amer. Elles iront au bout de leurs fantasmes sexuels, jusqu’à ce que plaisir et souffrance se confondent, dans un rituel incestueux, lesbien et sado-masochiste.

Sensation au festival d’Avoriaz en 1990, Singapore Sling, film qui cultive l’humour noir dans ce qu’il a de plus noir, sort enfin après un purgatoire de 10 ans.

Presse

Libération: On a l’impression vive d’avoir abandonné trente ans durant les deux follasses tchèques échevelées qui foutaient le bordel dans Les Petites marguerites de Vera Chytilova pour les retrouver là, pas intactes du tout, traumatisées par l’application des cent-vingt préceptes sadiens dont une bonne part nécessite l’aide d’une tierce et masculine personne.

Starfix: Cet ovni filmique, à la fois cru et terriblement raffiné, nous propose un voyage dans les fantasmes sexuels d’une mère et de sa fille. Cruellement beau, Singapore Sling pourrait bien être le Répulsion des années 90.

Le Nouveau cinéma: Une Å“uvre sidérante. Nikolaidis y manifeste un talent de visionnaire qui n’est pas sans évoquer l’univers moite de The Element of Crime, le premier film de Von Trier. Un voyage initiatique troublant et inconfortable qui s’adresse en priorité à ceux qui apprécient d’être dérangés et bousculés sans le moindre ménagement.

Propos du réalisateur

« En tournant Singapore Sling, j’avais l’impression de faire une comédie qui comprendrait quelques éléments de la tragédie grecque antique. Plus tard, quand des critiques européens et américains ont dit du film qu’il était l’un des plus dérangeants de l’histoire du cinéma, j’ai commencé à croire que je devais être fou. Puis, quand les censeurs ont interdit le film en Grande-Bretagne, j’ai réalisé, qu’après tout, nous devions tous l’être un peu.

J’ai écrit le scénario il y a vingt ans. J’ai donc un peu de mal à me rappeler où j’ai trouvé mon inspiration. Je pense avoir été influencé par les films noirs européens, et notamment par ceux du Kammerspiel. Mes écrivains préférés sont Gogol et Chandler, mon cinéaste préféré Aldrich.

Michèle Valley est française, Meredyth Herold américaine. Il aurait été impossible de trouver en Grèce, parmi cette société artistique conservatrice de classe moyenne, quelqu’un qui eût accepté de jouer à leur place. Michèle ne parle français que dans des moments de forte émotion. Singapore Sling parle grec parce qu’il est censé me représenter dans le film.

Nous avons tourné ce film dans une atmosphère érotique, humide, violente et très dangereuse. Un critique m’a un jour demandé si les acteurs vomissaient réellement. Je ne lui ai jamais répondu.

Je suis en train de finir un nouveau film, « On se retrouvera en enfer, ma chérie ». S’il s’est passé pratiquement dix ans depuis mon dernier film pour le cinéma, c’est à cause des thèmes que j’aborde. Mais j’écris des romans, des scénarios, réalise des publicités. Mon nouveau film est une nécroromance. Une histoire d’amour entre un cadavre et deux femmes.

J’essaye de travailler dans la mesure du possible avec les mêmes techniciens et les mêmes acteurs. Mes films sont le résultat d’un travail collectif, ce qui fait que nous n’avons pas besoin de beaucoup d’argent pour les faire. Ils sont financés par des amis et par le Centre du Cinéma Grec. »